Les industriels français s’intéressent à l’usine du futur

Les industriels français s’intéressent à l’usine du futur, mais tardent à passer à l’action

 

 

Les industriels comprennent les enjeux de l'industrie du futur

Selon une étude publiée Jeudi 24 Novembre par le cabinet EY, les dirigeants français s’intéressent à l’industrie du futur et connaissent ses enjeux. En pratique, seul un tiers d’entre eux a mis en place une feuille de route. Ce retard s’explique principalement par leur pessimisme quant aux gains de compétitivité qu’ils peuvent en tirer.

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Les dirigeants français ont bien conscience que l’industrie du futur ne se résume pas à une technologie, au Big data ou à l’internet des objets. La flexibilité est leur première attente, devant la mise en œuvre d’outils de gestion des données et de nouvelles technologies de production. Pour Olivier Lluansi, associé chez EY et auteur de l’étude, c’est une bonne nouvelle: "Les fondamentaux sont là. Leur vision correspond à ce qu’on attend du sujet." Pascal Brier, directeur général adjoint en charge de la stratégie et de l'innovation d’Altran et président du comité Industrie du futur de Syntec Numérique, le syndicat professionnel de l'écosystème numérique, renchérit : "Les industriels savent ce qu’ils recherchent, ils n’introduisent pas une nouvelle technologie pour le fait d’introduire une nouvelle technologie, mais bien pour gagner en agilité et en time-to-market (délai de mise sur le marché)." Ils sont aussi conscients que le principal défi de l’industrie du futur est l’évolution des compétences de leurs salariés. "Certaines petites entreprises ne savent pas non plus où aller chercher ces compétences à l’extérieur, ajoute Pascal Brier. Elles savent recruter un ingénieriste, pas un spécialiste de l’impression 3D ou un data scientist."

Un fort intérêt pour le sujet… mais peu de feuilles de route lancées

78% des industriels s’intéressent à l’industrie du futur, mais seulement 1/3 d’entre eux a lancé une feuille de route ou compte le faire, contre 2/3 en Allemagne. Et seuls 22% ont nommé une personne responsable du sujet au comité de direction de leur organisation. Le Syntec, qui a publié une étude similaire début novembre, est arrivé à la même conclusion : "38% des industriels interrogés ont démarré une démarche de digitalisation", rappelle Pascal Brier. Le directeur général adjoint d'Altran distingue les grandes entreprises, qui, pour la majorité, ont une feuille de route, des PME. Malgré leur bonne compréhension du sujet, celles-ci n’ont pas toujours les moyens de se lancer ou ne savent pas comment le faire.

Quels sont les principaux obstacles rencontrés?

Les technologies sont jugées peu matures

La non-maturité de l’industrie du futur est la première raison invoquée face à cette absence de feuille de route. "Il y a pourtant toute une série de technologies prêtes à l’emploi.", avance Olivier Lluansi. Et ces technologies se développent à grande vitesse selon nos deux commentateurs.

Les gains de productivité trop faibles

C’est la surprise de cette étude pour Olivier Lluansi : les industriels sont très pessimistes quant au gain de productivité qu’ils peuvent espérer de l’industrie du futur. Ils espèrent réduire leurs coûts de 2 à 5 %. Et c’est très peu selon l’associé d’EY. "Cette perception est en décalage avec les résultats des industriels ayant déjà réalisé des projets pilotes d'industrie du futur. La réduction de leurs coûts de production était autour de 10 à 15%. Tabler sur 40 ou 50 %, comme peuvent le faire les secteurs auto et aéro, est de l’ordre de la promesse. Mais 10 à 20% c’est réaliste, l’industrie du futur est bien un outil de productivité", estime-t-il.

source: article paru sur l'Usine Nouvelle http://www.usinenouvelle.com/article/etude-les-industriels-francais-s-interessent-a-l-usine-du-futur-mais-tardent-a-passer-a-l-action.N467763

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